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Photo du rédacteurJulie Bougis

Le trouble de l'érection et de l'éjaculation

Le trouble de l’érection

Le trouble de l’érection est par définition, la difficulté persistante d’obtenir et de maintenir un degré d’érection suffisant pour permettre l’intromission du pénis et la poursuite du coït.

Ce trouble peut être très mal vécu, au point d’être extrêmement embarrassant et de le vivre comme un handicap social et relationnel. L’individu a honte, est gêné, culpabilise et est anxieux.

L’érection pour l’homme est liée à l’estime de soi, à l’identité masculine et une difficulté érectile met à mal l’image qu’il peut se faire de la virilité.

Tordjman, gynécologue peu scrupuleux je vous l’accorde, soulignait que ce trouble créait trois types d’émotions négatives : la peur de l’échec, l’impossibilité de se concentrer sur ses sensations érotiques et la peur du rejet de la partenaire.

En effet, certaines femmes peuvent prendre pour elle cette défaillance et être frustrée, en colère, et ne plus se sentir désirable.

On parle de trouble de l’érection lorsque celui-ci est persistant.

Voici quelques exemples de troubles de l’érection occasionnels : résultent d’une consommation excessive d’alcool, de la fatigue, d’un sentiment d’obligation de faire une activité sexuelle sans être réellement attiré, de contrariétés… Tous ces éléments ne favorisent pas une bonne réponse sexuelle.

Si le trouble est persistant, des solutions existent.

Premièrement, comme tout trouble, il faut d’abord consulter un médecin afin d’écarter toute cause physique.

Si les causes proviennent des habitudes de vie, la pratique de sport par exemple diminue les effets des troubles de l’érection.

Il existe également des traitements (tels que le Viagra par exemple). Ces médicaments augmentent la circulation sanguine dans les tissus du pénis afin d’obtenir une érection et de la maintenir.

Il est souhaitable que ces solutions soient alliées à une thérapie de couple ou individuelle afin de pallier aux problèmes qui auraient pu survenir dans les relations, dans l’estime de soi…

Le trouble de l’éjaculation

Les troubles de l’éjaculation sont représentés par l’éjaculation prématurée, l’éjaculation retardée, l’anéjaculation et l’éjaculation rétrograde.

L’éjaculation prématurée est définie par une difficulté à pouvoir ressentir correctement les sensations pré éjaculatoires, à déterminer l’imminence de l’éjaculation et à exercer un contrôle volontaire sur celle-ci avant de dépasser le point de non-retour.

La question qui se pose, lorsque l’on parle d’éjaculation prématurée c’est, quelle est donc la durée satisfaisante d’un rapport ? Si l’on écoute les anthropologues, l’homme est programmé à éjaculer vite, la rapidité est un gage d’efficacité (Cudicio, 2014). Mais dans les faits, d’après les études, la durée moyenne d’un rapport sexuel est de 5.4 minutes, la plus brève est de 0.55 secondes et la plus longue, 44.1 minutes. Ces durées sont basées sur le moment de la pénétration jusqu’au moment de l’éjaculation. Il ne faut donc pas oublier qu’une relation sexuelle ne se résume pas qu’à une pénétration et une éjaculation, mais qu’on peut rajouter énormément d’ingrédients à tout cela !

Ce trouble a cependant des répercussions sur le psychisme. En effet, le sentiment d’incompétence est présent, ainsi que la honte et la culpabilité.

L’anxiété est l’une des causes majeures du trouble de l’éjaculation. Et si le problème se répète régulièrement, l’homme peut devenir anxieux par anticipation (cercle vicieux !)

L’éjaculation retardée est définie par la difficulté à éjaculer pendant le coït.

L’anéjaculation est définie par l’impossibilité de déclencher une éjaculation.

Il s’agit ici d’une inhibition involontaire du réflexe d’éjaculation dont le principal facteur serait de nature psychologique, lorsque l’homme a des difficultés à s’abandonner durant la relation sexuelle.

Plus symboliquement, il y aurait la peur d’aller jusqu’au bout, d’agresser, de souiller ou de provoquer une grossesse.

L’éjaculation rétrograde est une éjaculation au cours de laquelle le sperme va se déverser dans la vessie au moment de l’orgasme, au lieu de s’acheminer vers l’extérieur.

Diverses possibilités existent afin de retarder l’éjaculation et mieux la contrôler. Au lieu de peut être nuire au plaisir partager et à l’intimité, en se retirant un peu avant, un peu pendant, en étant sous alcool ou autre, il est possible de changer le mouvement de va et vient en un mouvement de rotation, réduire la vitesse des mouvements… Les positions par côté peuvent également aider à contrôler l’éjaculation.

Il est important de se comprendre et de se découvrir afin de comprendre ce qui fonctionne pour vous ou non. Cela vous aidera à reprendre confiance en vous et à diminuer votre anxiété à ce sujet.

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