Backroom
Littéralement, on peut le traduire par « la pièce du fond, de derrière ». C’est un endroit isolé et aménagé, dans un établissement privé (type bar, boite de nuit etc…) permettant aux clients intéressés de se mettre à l’écart pour avoir des relations sexuelles dans la pénombre.
Généralement, le bar, la piste de danse ou autre va être la « zone soft » où l’on va repérer la personne qui suscitera notre intérêt afin de se diriger par la suite vers la « zone hard ».
On retrouve communément ce lieu dans le monde libertin, mais à la base, les backrooms sont nées dans le milieu gay américain des années 70. Ne me demandez pas pourquoi, mais étonnement, elles se multiplieront lorsque l’homosexualité va commencer à sortir de l’ombre.
Ce type de lieu est généralement aménagé « d’accessoires » pour satisfaire tous les désirs (balançoires, glory holes, cages…) et sont souvent appréciés des sex-addict.
Attenante à la backroom, il existe également la « black room » : ici, on est dans l’obscurité la plus totale. Le désir va naître de l’odorat et de l’anonymat tactile. Il n’y a plus d’identité sociale, pas de visages, seulement des parties de corps révélées par les mains qui toucheront.
Les « années sida » ont provoqué la fermeture de la plupart de ces lieux aux Etats Unis, mais c’est en Europe aujourd’hui qu’ils prospéreraient.
Crime passionnel
Mais comment la passion peut-elle devenir un crime ?
Le crime passionnel décrit un meurtre, ou une tentative de meurtre, commis par une personne éprouvant de fortes émotions passionnelles, telles que la colère, la jalousie, la tristesse, la frustration…& généralement liée à une relation amoureuse ou sexuelle. Ces fortes émotions vont alors être considérées comme le déclencheur ou le motif principal de l’acte criminel.
Souvent, le crime va être caractérisé par une motivation émotionnelle intense à la suite d’un rejet amoureux, une liaison extraconjugale, des conflits conjugaux… L’individu s’est senti trahi, rejeté, trompé ou menacé dans sa relation et, selon les situations, va commettre le crime de manière impulsive, sous l’effet de l’émotion. C’est d’ailleurs comme cela qu’il va justifier son crime.
C’est le type de crime qui va susciter une attention médiatique importante compte tenu de sa nature dramatique et émotionnelle.
Cependant, c’est une notion qui n’existe pas dans le Code pénal français ! Il n’est pas juridiquement reconnu et est né dans la presse au 19° siècle. Cela dit, avant 1975, le caractère passionnel d’un crime pouvait constituer une circonstance atténuante dans certains cas. A cette époque, les tribunaux étaient indulgents face à ce type de meurtre. On supposait que la passion amoureuse, la jalousie excessive pouvait faire perdre la tête et conduire à de telles atrocités.
Petite info : le Code pénal de 1810 (article 324, abrogé aujourd’hui) stipulait qu’en cas d’adultère, le crime était excusable lorsque certaines conditions étaient remplies : le meurtre devait être commis par l’époux sur son épouse au moment où il la surprenait en flagrant délit…..
Par la suite, le meurtre d’un conjoint est devenu un crime de droit commun. Le caractère passionnel était alors nul et ne constituait ni une circonstance atténuante ni une circonstance aggravante. En 1994, le caractère passionnel d’un crime est devenu une circonstance aggravante. Les coupables pourraient même risquer une réclusion criminelle à perpétuité.
Le concept de crime passionnel a été critiqué car certains estiment que ce terme romantise la violence dans les relations. De plus, il peut être difficile de déterminer objectivement si un crime est véritablement passionnel ou s’il s’agit simplement d’un acte de violence, ce qui rend donc sa classification assez controversée.
Devoir conjugal
Devoir, obligation… Existe-t-il en matière de sexualité au sein du couple ? Si le devoir conjugal n’a pas lieu, l’ennui, la violence commence à se dévoiler…
Le Code napoléonien (1804) fait des femmes mariées des mineures privées de droits juridiques (comme « les criminels et les débiles mentaux »). Le Code pénal (1810), quant à lui, érige le « devoir conjugal » en obligation, le viol entre époux n’existant pas. « La femme et ses entrailles sont la propriété de l’homme », précise-t-il.
Aujourd’hui, « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance », l’article 215 du Code civil précise qu’ils s’obligent à une « communauté de vie », sans en préciser la nature. La question sexuelle n’est plus explicitement évoquée, même si elle transparaît dans les jugements de divorce pour « altération définitive du lien conjugal ».
Il est clair que ce terme pourrait semer le doute dans des esprits dérangés… Il n’y a pas de doute à avoir : le consentement mutuel est fondamental lors d’une relation intime, mariage ou non ! Forcer son partenaire à avoir des rapports sexuels est une violation des droits personnels et du respect mutuel. Le viol est une agression sexuelle et la loi reconnait qu’une agression sexuelle peut avoir lieu au sein d’un couple marié (article 222-22 du Code pénal).
« Je hais une femme qui se donne parce qu’il faut se donner, qui ne mouille pas, qui songe à sa laine. Je ne veux pas d’une femme qui me donne du plaisir par devoir. Qu’aucune femme surtout ne se sente de devoir envers moi ! » (Ovide).
Echangisme
L’échangisme… Ce mot évoquerait une pratique sexuelle caractérisée par le troc de partenaires. Prétendument égalitaire, l’échangisme sexuel pourrait entretenir à nouveau la domination masculine à peine dissimulée (mais ce ne sont pas que les hommes qui le désirent, évidemment !!). Mais il est vrai, que bien souvent, on associe ce terme à un homme seul, ou en couple, qui a trouvé un moyen inespéré de réunir deux sexualités dissociées par la notion de mariage : une sexualité reproductive, avec sa femme, et une sexualité récréative avec la prostituée ou sa maitresse.
« Céder, moyennant contrepartie » est l’étymologie du mot. Considérer que les partenaires s’échangent alors comme des marchandises n’est pas très loin… Le marquis de Sade avait anticipé que les individus ne seraient strictement réduits qu’à leurs organes sexuels, interchangeables, et anonymes.
À la suite de la révolution sexuelle des années 60, ces « nouvelles formes » de sexualité ont permis d’évacuer la dimension transgressive de l’adultère mais finalement, ce ne serait qu’un leurre… Penser que les sentiments de jalousie ou de culpabilité épargneraient les échangistes seraient illusoire. Ne serait-ce pas plutôt la terreur inspirée par l’infidélité de l’autre, et par conséquent sa possible perte, qui commanderait cette mise en acte, consentie par l’ensemble des concernés ?
Ok, maintenant que l’on a poussé un piti peu la réflexion… Concrètement, de quoi on parle ?
L’échangisme est une pratique sexuelle où deux couples (ou plus !) se rencontrent et partagent leurs partenaires dans le cadre d’une expérience sexuelle commune. L’échangisme est généralement pratiqué dans le but de pimenter la vie sexuelle, d’explorer de nouvelles expériences, de répondre à des fantasmes sexuels et parfois, selon les cas, de renforcer la confiance mutuelle.
Il est bien à noter que comme pour toute pratique sexuelle, le consentement est essentiel : il doit être clair, informé et révocable à tout moment. La communication devra être ouverte et honnête entre les partenaires. Si vous envisagez l’échangisme, vous devrez discuter clairement de vos attentes, de vos limites et de vos règles avant de vous lancer dans cette pratique, cela sera nécessaire afin d’éviter tout malentendus et conflits.
Nymphomane
On a déjà parlé d’addiction au sexe par ici, mais voyons aujourd’hui comment cette notion de « nymphomanie » a évolué au cours des siècles.
Dès le XVIII° siècle, on parlait de fureur utérine (De Bienville, 1771) ou d’une exagération morbide des instincts sexuels (Krafft-Ebing, 1895). Le terme de « nymphonie » est apparue lors de la modification du statut de la femme au cours de l’ère napoléonienne, lorsqu’une force sexuelle inconnue et redoutée a commencé à émerger. Les médecins commencent à découvrir chez les femmes de nouveaux maux : des organes génitaux hypersensibles impliquants des jouissances hors du commun et des pensées sexuelles envahissantes. La conclusion sera que la femme désire en continu et son penchant pour le vice est naturel (PAR-FAIT !).
Au XX° siècle, le terme disparait des manuels médicaux pour passer dans le langage commun : c’est une nympho ! La nympho multiplie les conquêtes et confronte l’homme à son impuissance : elle le réduit à un jouet sexuel, incapable de la satisfaire durablement.
Mélange de mépris, de peur, la nymphomane est une éternelle mal-aimée. Les hommes ne s’y intéresse pas, car c’est une « fille facile » prête à tout pour assouvir son désir. Mais n’oublions pas que cette frénésie sexuelle recouvre généralement d’une forte carence affective, car pour certaine, la relation sexuelle sera le seul moment où elle oubliera tout.
Pour rappel, le terme de « nymphomane » ou « nymphomanie » est aujourd’hui désuet. On parlera de désir sexuel hyperactif, de sexualité compulsive ou d’hypersexualité.
Odeurs
Sentir une odeur suffirait à affoler le désir !
Au cours de l’évolution, le primate, devenu homme, aurait perdu une partie de son odorat en se redressant (les odeurs étant reléguées dans les parties plus « basses » n’est ce pas…). Malgré ce « redressement », l’homme n’a pourtant pas perdu ses côtés « animal » car, dès sa naissance, il va rechercher le sein maternel et sera guidé par son odeur.
Du coup une question vient… Est-ce que les odeurs corporelles sont si fortement combattues car elles renverraient l’homme à son côté bestial ?
Dès le 18° en Europe, on entreprend massivement la désodorisation ! On va préférer la « pureté » à la « puanteur », que l’on associe aux pauvres. Bougies parfumées, parfum, déodorants, on traque les odeurs quotidiennement !
Sachant que les odeurs naturelles peuvent avoir un fort pouvoir attractif, dommage non ?
« Dans la chambre régnait une atmosphère pleine d’odeurs mêlées, exhalées par les corps des servantes, c’était la véritable odor di femina : le parfum qui fait bander » (Guillaume Apollinaire, Les Exploits d’un jeune Don Juan, 1911).
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