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Photo du rédacteurJulie Bougis

La phobie sociale

Il y a quelques temps je vous ai parlé des phobies et je souhaitais consacrer un article sur un type de trouble anxieux : la phobie sociale. Celle-ci est caractérisée par une peur persistante d’une ou plusieurs situations sociales, ou de performances, durant lesquelles l’individu se retrouve en contact avec des gens inconnus. Le sujet craint alors d’agir de façon embarrassante ou humiliante. Lorsqu’il se retrouve exposé à cette situation redoutée, celle-ci provoque quasi systématiquement une anxiété. Il existe de nombreuses situations anxiogènes : parler en public, manger en face d’autres personnes, parler à des inconnus, aborder des personnes qui détiennent une autorité, participer à des réunions, téléphoner, être présenté à quelqu’un, rencontrer une personne du sexe opposé…

 

La timidité est transitoire et interfère peu avec la vie quotidienne du sujet, elle occasionne peu d’évitement de sa part. On note une hausse du rythme cardiaque, des rougeurs et de la sudation en situations sociales. Le sujet a peur du jugement négatifs des autres.


Le trouble de la personnalité évitante lui, est chronique et interfère fortement dans la vie du sujet du fait des nombreux évitements qu’il mettra en place pour ne pas se retrouver confronter à la situation anxiogène.

 

La phobie sociale se situe à mi-chemin entre la timidité et le trouble de la personnalité évitante. Elle n’est pas à confondre également avec le trac que chacun peut ressentir avant une présentation orale par exemple, qui passe une fois la situation finie. De nombreux facteurs sont associés au maintien et/ou au développement de la phobie sociale :

  • Des facteurs génétiques : les enfants ayant des parents présentant une phobie sociale auraient plus de chances de développer ce trouble.

  • Le tempérament du sujet : un sujet qui a une tendance à l’anxiété ou à l’évitement lors de situations non familière peut avoir tendance à développer une phobie sociale.

  • Des événements déclencheurs : les expériences sociales négatives peuvent faciliter le développement d’une phobie sociale. Les individus ayant ce trouble peuvent identifier l'événement humiliant précis qui aurait conduit au développement du trouble, par exemple une brutalisation à l’école, un rejet public etc… Cependant attention, avoir vécu un événement social traumatique ne conduit pas forcément à développer une phobie sociale.

Attention, ceci n’est que l’énumération de certains facteurs possibles. Si vous avez vécu une de ces situations, cela ne veut pas dire que vous allez ou avez développé une phobie sociale.




Les individus souffrant de phobie sociale sont souvent emplis de honte. Ils consultent rarement de peur d’être jugé par le médecin. Si vous ressentez ces manifestations de stress liées au regard et au jugement d’un autre et que cela s’installe progressivement dans le temps, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste. En effet, si vous avez attendez, vous allez laisser s’installer un cercle vicieux au sein duquel la peur prendra le dessus. Nous pouvons travailler ensemble sur votre affirmation de soi afin de vous aider à interagir différemment avec les autres. Cela sera efficace pour lutter contre votre anxiété sociale. Le but est de vous amener à vous exprimer et à vous affirmer, sans votre anxiété. Des exercices de mises en situations peuvent également être efficaces.

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