Notre nom nous permet une lecture de notre identité, il est un indice de révélations sur soi et sur l’inconscient familial.
Les prénoms et noms sont donnés par autrui, le prénom par les parents, le nom par la lignée paternelle.
Depuis le XI° siècle, le nom était systématiquement transmis par le père.
Depuis 2005, les parents ont le choix de donner à leur enfant le nom du père, de la mère, ou même les deux.
On constate avec cela l’évolution de la société et l’importance que l’on accorde à présent à la mère dans l’identification de l’individu. Symboliquement, cela entraine également une considération différente du rôle et de la place du père dans la famille, dans la société. Les rôles et positions des parents deviennent alors équivalents.
Selon le dictionnaire, le prénom permet de différencier l’individu du reste de sa famille qui porte le même patronyme. C’est donc aussi la place de l’individu dans la famille qui est définie : sa différence avec les autres membres portant le même « nom de famille ».
Derrière notre prénom se cachent de nombreuses informations !
Qui l’a choisi ? Pour quelle raison ? En référence à quelqu’un ? A quelque chose ?
Le prénom révèlerait la projection inconsciente des parents sur leur enfant. Fut un temps, nous prénommions les enfants en l’honneur d’un ancêtre. De cette façon, l’enfant portait alors l’héritage de son aïeul. Cela pouvait être positif, mais également problématique lorsqu’il y a un cas de fantôme.
En nommant un enfant en référence à quelqu’un, on établit des correspondances, un destin, voire même une mission. De cette façon finalement, on s’assure de ne pas lui donner un nom « propre » mais celui d’un autre. L’enfant portera alors en lui des rêves de réussite ou bien des tâches abandonnées à accomplir de la personne en question.
Beaucoup portent ainsi des prénoms d’ascendants « mal morts », dont il faut rétablir la mémoire d’une manière ou d’une autre. Dans la vie de l’individu, on observera alors certains signes concordant avec le prénom donné.
Avec les prénoms, les contextes sociaux et culturels sont découverts, vous arriverez facilement à comprendre la différence entre Stanislas, Mohamed et Jordan. D’office, l’individu est inscrit dans un cadre.
Les prénoms se rapportant à des Saints
Jésus, Christian… On retrouvera des destins de personnes cherchant la perfection, le sacrifice, les missions humanitaires.
Il sera intéressant d’effectuer des recherches sur le Saint en question afin d’appréhender les contenus inconscients dans ce choix des parents.
Les prénoms de Roi ou d’Empereur
Ces prénoms font état de titres de noblesse obtenus par le passé. Souvent, cela servira à honorer un ascendant qui aura justement sacrifié sa vie pour sa famille.
Exemple : un père dira à son fils « j’ai choisi Arthur en pensant au roi légendaire Arthur »
Les prénoms de héros de la littérature ou du cinéma
Ici on observe la projection du parent qui aura choisi le prénom, avec son cadre imaginaire, rêvé, fantasmé… Il sera intéressant de faire des recherches sur le livre ou le film afin de trouver les multiples interprétations cachées derrière ce prénom qui pourrait paraitre simple.
Les prénoms androgynes
Ces prénoms peuvent être portés indifféremment par un homme ou une femme. Il y en a deux sortes : ceux dont l’orthographe est identique (Claude, Camille, Dominique…) et ceux qui ont la même prononciation (Michel/Michèle, Gabriel/Gabrielle).
Ces prénoms cachent souvent les attentes des parents sur le sexe de l’enfant. Par exemple, cela devait être un garçon, mais c’est une fille… Et parfois, il y a également les déceptions qui accompagnent cette découverte.
Ces prénoms particuliers peuvent parfois dissimuler une peur de la mort, des abus, des enfants de remplacement etc… Prenons l’exemple d’un garçon prénommé Camille en référence à une grand-mère décédée la même année que celle de sa naissance. Il hérite alors de tout un réseau de correspondances avec elle. Ici, la priorité des parents n’a pas été de donner une nouvelle vie, mais de prolonger celle d’avant. Ces prénoms ambigus peuvent être responsable de difficultés à trouver sa place dans l’arbre familial.
Les prénoms hors du commun
Souvent excentriques et originaux, ces prénoms en disant long sur les projections des parents. Ils peuvent exprimer un désir de se montrer différent et original.
Les diminutifs ou les surnoms
Pratiques, affectueux, les surnoms ou diminutifs en disent long sur l’inconscient familial…
Prénoms l’exemple d’un enfant prénommé Jean-Christophe que l’on va surnommer « JC »… Ces initiales renvoient à Jésus-Christ… Il est peut-être projeté sur lui une figure et un contenu christique, dont le sens du sacrifice.
Les diminutifs diminuent justement et peuvent parfois tronquer l’individu d’une partie de lui-même. Sans le savoir, l’entourage l’invite à « rester petit ».
C’est la même chose pour les surnoms affectueux. « Ma puce », « mon chat »… A vous de découvrir le contexte et comment les parents ou le partenaire considèrent leur enfant ou leur compagnon.
Porter le même prénom que son parent
L’enfant qui porte le même prénom qu’un parent devient comme son clone. Toute sa vie, il devra démêler ce qui lui appartient de ce qui appartient à son parent.
Par exemple, un parent choisissant le prénom d’un aïeul afin de remédier aux lacunes de celui-ci : la double contrainte est alors en place, car l’enfant devra simultanément être comme son aïeul et être également son opposé.
Porter le prénom d’un enfant mort-né avant lui
On parle alors d’enfant de remplacement. Il faudra alors distinguer ce que cet enfant reprend de cet héritage et à quel point son propre destin sera caché par la mission d’être son frère ou sa sœur. Le quotidien de l’individu montrera de nombreux signes de dualité, notamment avec les problématiques d’attirance pour la mort afin de rejoindre l’enfant décédé avant lui, mais aussi les autres formes de fuite du réel, dans les drogues ou la folie.
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