top of page
Photo du rédacteurJulie Bougis

Le tabou de la masturbation

Dernière mise à jour : 17 mars 2023

La masturbation est une méthode efficace pour permettre de relâcher les tensions sexuelles lorsque le couple s’occupe à résoudre une difficulté sexuelle.


Elle est d’une aide précieuse pour l’individu qui travaille individuellement à résoudre un problème sexuel ou qui ne se sent pas à l’aise de le faire avec son partenaire.


C’est également une technique efficace pour l’anorgasmie primaire et le trouble de l’excitation chez la femme par exemple, ainsi que pour l’éjaculation prématurée et le trouble érectile chez l’homme.


C’est donc une technique efficace oui, mais qui ne convient pas à tous. En effet, il peut arriver que le couple ou l’individu ne soit pas à l’aise avec la masturbation, pour des raisons personnelles, culturelles, ou religieuse.


Il est donc temps de rétablir la vérité à son sujet !


Déjà petit, et même dans le ventre de sa mère… L’enfant éprouve des sensations agréables lorsqu’il touche ses parties génitales. Il n’y a pas de but « sexuel » à cela, ces gestes montrent simplement que ces zones de son corps sont celles qui ont énormément de terminaisons nerveuses et procurent donc des sensations de plaisir lorsqu’elles sont touchées.


Se toucher est donc naturel… Et pourtant, nombreux sont ceux qui peuvent rencontrer des difficultés avec la masturbation : certains ne l’ont jamais pratiqué, d’autres se masturbent en cachette ou avec un sentiment de gêne, de culpabilité, et enfin, certains se masturbent beaucoup trop souvent !


Ce sont en majorité les femmes qui n’ont jamais exploré seules les sensations que pouvaient leur procurer la stimulation de leur clitoris ou la pénétration avec leurs doigts ou un objet de leur vagin. Pour quelles raisons ? Généralement, par une méconnaissance de leur corps, l’idée que c’est « interdit » et un sentiment de culpabilité, tout cela, induit par l’éducation et la culture. La sexualité est souvent un sujet tabou et la masturbation devient alors un « no man’s land ».


De plus, beaucoup estiment qu’une fois en couple, la masturbation n’est pas nécessaire et arrêtent donc de la pratiquer ou à l’inverse, certains poursuivent, mais avec un sentiment de culpabilité !


Découvrons ci-dessous pourquoi tout cela est une mauvaise idée et voyons comment intégrer la masturbation à notre vie sans tabou ni culpabilité !

 

De nombreuses études ont démontré que les individus qui pratiquaient la masturbation de façon régulière ont plus de plaisir et d’orgasmes lors des relations à deux. Bien se connaitre sexuellement est un gage de relations sexuelles encore plus épanouies.


Se concentrer sur le plaisir de son partenaire lors de rapport est très important, mais de manière excessive, cela aura des répercussions négatives : en se centrant uniquement sur le plaisir de leur partenaire, certains n’écoutent par leurs besoins, leurs rythmes, leurs limites et oublient alors la façon d’accéder à leurs propres sensations corporelles.


C’est là que la masturbation entre en jeu : elle permet de nous rapprocher de nous-mêmes, mais également de notre partenaire, car elle nous permet de lui montrer comment nous donner davantage de plaisir (à quelle fréquence, de quelle manière, sous quel angle…).

Dans un premier temps, prendre la main de son partenaire et lui montrer comment l’on a envie d’être touché peut-être un début.


Par la suite, se caresser devant l’autre est très souvent apprécié ! Voir son partenaire prendre du plaisir donne généralement beaucoup de plaisir à celui qui regarde.

La masturbation est un élément d’une sexualité saine. Elle permet d’explorer des sensations de son propre plaisir, sans culpabilité, et permet d’entretenir le désir et le plaisir !


Comment reprendre goût à la masturbation ?


Plutôt que de vous dire « je vais me masturber », cherchez à vous faire l’amour.

Vous ne chercherez pas à évacuer une tension ou à atteindre un état de décharge physiologique, mais à réellement vivre un moment de partage, de bien être avec vous-même.


Prenez le temps de SAVOURER. Caressez-vous seul, en prenant soin de faire monter le plaisir, mais en n’allant pas jusqu’au bout. Laissez retomber doucement la montée de plaisir, en respirant lentement et sentez les effets positifs que cela vous procurera.

Vous pouvez varier les plaisirs avec un accessoire (godemichet, vibro, plug…).


Et si vous l’osez… Caressez-vous devant votre partenaire ! Jouez avec vos doigts ou des objets devant lui et demandez-lui de vous décrire ce que ça lui fait.


Masturbation et pornographie


Ahhhh le porno ! Quel outil merveilleux… Gratuit, pas besoin d’avoir un partenaire sous la main pour se faire plaisir, et peut se faire partout et n’importe quand ! Pratique non ?

Oui, pourquoi pas… Mais le problème est que chez certaines personnes, le porno devient la voie principale vers un plaisir rapide et intense ! Ce qui induit donc un usage excessif de celui-ci et amène, parfois, à une forme d’addiction !


On observe cela généralement chez les garçons adolescents : découvrant la masturbation, ils s’y adonnent fréquemment car leurs besoins sexuels et leur testostérone sont à leur sommet à cette période-là. Seulement, les possibilités d’avoir une vie sexuelle régulière avec une partenaire disponible sont plus faibles. Ce phénomène se retrouve également chez les hommes plus âgés qui souhaitent combler un manque affectif ou sexuel et vont alors décharger ce stress dans le porno.


Le problème, c’est que le cerveau va s’accoutumer à des sensations très fortes, qui sont souvent associées à des images pornographiques plutôt violentes et assez éloignées d’une relation sexuelle réelle, entre deux personnes qui s’aiment. L’individu va alors essayer de les reproduire, et cela peut déformer sa vision de la sexualité.


Comment faire alors ?

En restant le maitre de sa sexualité. La masturbation ne doit pas être pratiquée avec culpabilité, elle permet de relâcher les tensions alors afin que cette pratique ne bascule pas dans son côté obscur : pourquoi ne pas la pratiquer, de temps en temps, de la façon qui serait la plus proche d’un rapport sexuel ? Au niveau des positions, de la rapidité, des types de mouvements, des scénarios… Laissez libre court à votre imagination, plutôt que de vous aider d’images porno violentes.

2 vues0 commentaire

Comments


bottom of page