La vie de couple a fortement évolué depuis plus d’un siècle. Fut un temps où l’on se mariait jeune et où l’on restait avec son partenaire pour la vie. Aujourd’hui, les mœurs ont changé, les couples ont évolués, et nous allons voir ici quels sont ses changements qui nous empêcherait de dire peut-être aujourd’hui « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Nous allons également constater que la place et l’image de la femme a fortement évolué et qu’elle serait même peut être au centre de tous ces changements.
Espérance de vie accrue
L’espérance de vie est beaucoup plus élevée aujourd’hui. La probabilité de l’entente conjugale et de la pérennité d’un amour unique s’étendant sur une aussi longue période diminue forcément. Les couples se défont ou doivent veiller à se reconstruire sans cesse.
Survie du groupe moins menacée
Les humains ne vivent plus avec la menace de la disparation du groupe. La pression pour la reproduction qui a prévalu jusqu’au 19° siècle s’est atténuée. De plus, avec la spécialisation du travail et les mesures de protection sociale, le nombre d’enfants ne représente plus une garantie de prospérité économique ou de survie pour les vieux jours. La sexualité, le couple et le mariage ne reposent donc plus fondamentalement sur la nécessité de la reproduction.
Emprise moindre de la religion
L’emprise de la religion n’est plus ce qu’elle était auparavant. La sexualité s’est libérée de l’étau moral qui l’étouffait, et le mariage a perdu de son caractère sacré. Tout en demeurant une forme d’engagement civil assorti de droits et de responsabilité matrimoniales, le mariage a cédé du terrain au profit de l’union libre ou des PACS.
Précarité économique moindre
De nos jours, on se marie moins par nécessité économique, comme on pouvait le faire avant. Les femmes, moins dépendantes économiquement de l’homme qu’avant, se sont émancipées. Les jeunes femmes ayant une sécurité financière peuvent d’ailleurs privilégier la cohabitation que le mariage.
Report de la vie de couple
A cause des études et de la vie professionnelle, les individus reportent à plus tard l’engagement sérieux. Ils deviennent parents à un âge plus avancé et ont tendance à se marier après la naissance d’un ou de deux enfants. L’âge plus tardif de l’engagement implique que chacun arrive désormais avec ses biens, ses habitudes de consommation et son budget, réalité qui peut exiger des ajustements.
Pour les individus ayant vécu des ruptures précédentes, d’autres contraintes peuvent intervenir : gestion de la pension alimentaire, garde des enfants et décision d’avoir des enfants dans cette nouvelle union ou non.
Législation
Les lois sur le divorce ont facilité la rupture pour ceux et celles qui ressentent une incompatibilité avec leur partenaire. Les procédures légales compliquées et couteuses de même que la condamnation sociale ne freine plus autant la tentation de refaire sa vie, surtout en l’absence d’enfants. Par ailleurs, les lois sur l’avortement ont amélioré chez les femmes le sentiment de sécurité dans l’exercice de la sexualité et mis fin à l’obligation de se marier. Le désir d’enfant n’a plus besoin de couple.
Valorisation de la sexualité
La satisfaction sexuelle, surtout depuis les années 70 avec la reconnaissance de l’orgasme féminin, constitue désormais un ingrédient de base pour une vie de couple épanouie. La sexualité a acquis un tel degré de respectabilité que les femmes n’encourent plus la condamnation sociale du fait de la vivre en dehors de l’amour et du mariage. De nos jours, elle représente un moyen important pour découvrir l’autre. Elle se vit à un âge plus précoce et plus tôt dans une relation ; le mariage n’est plus le lieu obligé de son expression.
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