Une alerte se présente et notre cerveau est déjà prêt ! Automatiquement, il va déclencher des réactions de stress.
Le stress est l’une des réactions les plus précieuses pour notre survie : il nous protège.
Face à un danger, le tronc cérébral va activer des réactions de stress type archaïques. Nous n’avons même pas le temps d’analyser la situation ni de réfléchir que notre corps réagit déjà ! Respiration saccadée, transpiration, battement de cœur plus rapide…
Il existe quatre réactions de stress que nous allons découvrir ci-dessous :
1. L’attaque : crier, taper, repousser, exprimer de la colère. La réponse d’attaque peut permettre de poser nos limites et de nous affirmer.
2. La fuite : on se désengage et recule lorsque la confrontation aggraverait la situation. On court, on se cache, on évite. Fuir, c’est aussi éviter les situations conflictuelles, se faire tout petit.
3. L’immobilisation : lorsque notre cerveau perçoit que la situation est « sans issue » qu’on ne peut ni se défendre, ni fuir, on s’immobilise. On abandonne et cesse de lutter lorsqu’une résistance est futile ou contreproductive. On se tétanise, on « fait le mort ».
Se pétrifier n’est pas un choix : notre cerveau a envoyé à notre corps une telle décharge de stress qu’il devient impossible bouger ou de produire le moindre son. On ne peut ne dire stop ni repousser l’agresseur.
C’est un mécanisme qui est encore trop souvent incompris. Lorsque cela arrive, les individus vont avoir tendance à penser qu’ils se sont montrés faible, peureux, voire qu’une partie d’eux voulait ce qui est arrivé. Mais non, nous avons simplement été immobilisé par le stress.
4. Sur adaptation, soumission : cette réaction de stress est bien moins connue. Théorisée par Peter Walker sous le nom fawn response, elle pourrait se traduire par « faire plaisir ». Il s’agit du moment où notre cerveau considère que la meilleure option à mettre en œuvre pour notre survie est de tenter d’apaiser l’agresseur(euse).
Ce peut être en nous soumettant, en faisant exactement ce qu’il/elle demande ; en agissant préventivement pour répondre à ses besoins, en agissant selon ses attentes, en étant gentil, serviable, en faisant tout ce qu’on peut pour éviter sa violence.
Dans cette réponse de stress, la victime peut aussi « prendre les devants » pour tenter de minimiser l’impact de la situation.
En prenant l’initiative d’aller vers l’agresseur(euse), l’individu tente de retrouver un sentiment de contrôle sur la situation. Son cerveau analyse, sans que cela soit vraiment conscient. La victime se sur adapte à la situation pour tenter de la désamorcer autant que possible.
Attention, le fait que la victime soit active est loin de signifier qu’elle est consentante. La soumission n’est évidemment pas l’expression d’un choix libre.
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