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Les phobies de A à M

A

Abandon

La peur de l'abandon est l'athazagoraphobie

Cette phobie peut faire suite à la perte d’un ami proche (que ce soit lors d’un départ à des kms ou la mort de cet ami).
Cette perte cause un traumatisme pour l’individu qui pourra générer par la suite une peur de l’abandon.

Attention, plus vous avez peur de perdre votre ami, plus vous allez faire des choses qui vont l’éloigner. Le fait de manquer d’attention peut créer des conflits avec vos amis. Ils ont également des choses à faire et ce n’est pas parce qu’ils ne vous répondent pas dans l’immédiat qu’ils ont décidé de vous abandonner…

Mais pour les athazagoraphobes, ce n’est pas aussi simple que ça, car ils ont réellement besoin d’être rassuré par leurs amis.

Cette peur révèle souvent un manque de confiance en soi, une peur de l’abandon et un manque de maturité.

Abeille

La peur des abeilles, des guêpes ou des bourdons est l’apiphobie. On entend ici, surtout la crainte d’être percé par leur redoutable dard !C’est une phobie qui peut survenir de façon inexpliquée, ou après un épisode traumatisant (le cas de plusieurs piqures touchant la personne ou quelqu’un de son entourage).Ici, on redoute évidemment la douleur mais aussi l’étouffement en cas de piqure à la langue ou à la gorge. Il se crée une véritable aversion pour ces bêbêtes qui viennent d’un monde étranger finalement, et on perçoit ici la peur de l’inconnu et d’être attaqué par surprise. Les sujets souffrant de cette phobie sont persuadés que, lorsqu’ils voient ou entendent une abeille, ils sont exposés à un danger. L’environnement familial pose question quant à l’origine de cette crainte. Enfant, nous sommes curieux et aimons explorer le monde, jusqu’à ce que nos parents nous freinent, pour notre bien, mais nous transmettant leurs angoisses : nous voilà donc ayant peur des abeilles ! 

Accouchement

La peur d’enfanter est la tokophobie. C’est une phobie liée à la crainte de la douleur et de la mort.

Les jeunes femmes imaginent que l’accouchement se passera mal, qu’elles vont souffrir et certainement en mourir. Malgré les informations que l’on peut fournir quant aux progrès médicaux et la rareté des complications graves, la peur persiste !

Les tokophobes connaissent alors des vomissements intenses et cette peur peut amener à un arrêt volontaire de la grossesse ou après l’accouchement, à un syndrome de stress post-traumatique.

Pour certaines, la peur est si forte qu’elles renoncent totalement à avoir un enfant.

L’origine de cette phobie est multiple, elle peut provenir d’un traumatisme lors d’une consultation obstétrique, d’un traumatisme sexuel, d’une peur de la souffrance

Il existe trois formes de tokophobie :

La tokophobie primaire

Elle précède le premier accouchement et remonte à la période de l’adolescence. Durant cette période, les relations sexuelles sont normales, mais la contraception est presque excessive (emploi simultané de plusieurs méthodes de contraception) de peur de tomber enceinte.

Si vient le désir d’avoir un enfant, la préférence pour la césarienne est constatée ainsi qu’une programmation de l’accouchement.

La tokophobie secondaire

Elle survient après un accouchement difficile (extraction instrumentale en urgence, douleur très importante…). Ces femmes ont cru que leur bébé était mort ou qu’elles allaient mourir. Malgré ce traumatisme, certaines de ces femmes ont eu un autre enfant mais avec une grossesse très stressante. Comme pour la tokophobie primaire, les femmes souffrant de tokophobie secondaire privilégie la césarienne.

La tokophobie comme symptôme d’une dépression pré-natale

L’implication dans la grossesse et le fait d’accoucher peut entrainer un syndrome dépressif.

Afin de pallier à cette phobie, l’individu peut effectuer une TCC dont l’objectif sera de réduire voire de supprimer les symptômes qui accompagnent sa phobie. Cela permettra d’identifier et de modifier le schéma qui alimente son angoisse. Il est préférable de débuter la thérapie avant une première grossesse, afin que cela n’ai pas d’impact sur celle-ci. Mais il est clairement nécessaire que l’individu puisse avoir un accompagnement psychologique.

Votre partenaire sera également votre meilleur allié, ne le laissez pas à l’écart de ce que vous vivez. Son soutien pourra atténuer vos symptômes, il pourra vous accompagner lors des consultations et vous soutenir dans ces moments difficiles. Il ne faut pas oublier que lui aussi pourra parfois être angoissé et peut également bénéficier d’un accompagnement.

La peur d’accoucher est la maieusiophobie

La peur des périodes de fécondation est l’oestrophobie.

Aiguille

La peur des aiguilles est la bélénophobie. Ceux qui craignent les aiguilles redoutent généralement aussi les objets pointus tels que les couteaux par exemple. La peur est de se piquer ou d’être piqué et d’avoir mal. C’est une crainte qui peut se manifester des mois avant la situation redoutée, ce qui lui donne un caractère obsessionnel. Cette peur peut être transmis par un parent : l’enfant voyant son parent ayant peur des aiguilles va associer l’aiguille à un objet dangereux. Certains individus peuvent avoir peur qu’on leur aspire tout leur sang ou bien de contracter le Sida. A la suite de la perte d’un proche, l’individu peut également faire des associations rapides… Lorsqu’un proche est malade, les prises de sang sont régulières. Durant l’attente des résultats, les personnes sont dans une phase d’espoir, mais cette attente peut aussi mener à un tragique destin finalement… Créant alors la phobie de ces aiguilles.

(Tomber) Amoureux

La peur de l’amour est la philophobie.

L’individu craint de tomber amoureux, de s’attacher et alors de ressentir un malaise, des nausées… C’est une angoisse à l’idée d’aimer qui est liée à une peur de l’engagement. L’individu va alors mettre en place toute sorte de protection afin de ne pas avoir à développer de l’affection pour quiconque.

Comme toute phobie, elle peut trouver son origine dans diverses sources. La perte d’un proche provoque une douleur immense, et l’individu peut désirer se prémunir de toutes nouvelles sources de souffrance à l’avenir. Le divorce des parents peut avoir laisser une image du couple plutôt négative, l’individu ne souhaite alors pas reproduire le même schéma. Une rupture amoureuse peut également l’inviter à ne plus revivre cette blessure.

Afin d’éviter tout engagement, l’individu trouvera tous les défauts du monde à son partenaire et provoquera des disputes afin de cesser une relation.

La thérapie peut vous aider à déconstruire vos schémas de pensées quant aux relations amoureuses et à modifier vos pensées automatiques généralement négatives.

Anniversaire

La phobie de l’anniversaire peut être lu sous différent angle.

Cela peut être l’angoisse du temps qui passe, de l’âge, mais également l’angoisse de se retrouver sous le feu des projecteurs.

L’individu peut également détester les cérémonies car il a l’impression de perdre son temps ou peut lui ramener de mauvais souvenirs.

Le birthday blues concerne la fragilisation psychique aux alentours de la date d'anniversaire. Cette fragilisation peut aller jusqu’à la dépression, voire au suicide. Dans sa forme la plus courante, il s’agit d’une légère déprime liée à certains caps d’âge (le changement de décennie ou le fait d’atteindre l’âge auquel une personne précieuse est décédée).

Les études statistiques menées à ce propos montrent que les suicides chez les moins de 25 ans et les plus de 75 ans sont significativement corrélés à leur date anniversaire de naissance.

Le birthday stress est autre chose. Il correspond aux corrélations entre dates de décès et dates de naissance. On constate ce birthday stress particulièrement chez :

les hommes de plus de 50 ans, dont les accidents vasculaires mortels sont plus fréquents trois jours avant leur date anniversaire qu’à n’importe quelle autre période de l’année ;

les femmes qui meurent plus fréquemment dans la semaine du jour de leur anniversaire de naissance qu’aux autres semaines de l’année, quels que soient leur âge et la cause du décès.

Il existe d’autres réactions face aux anniversaires, et des bien plus joyeuses !

L’anniversaire a, par exemple, un effet positif sur l’estime de soi, il aide à faire un bilan de vie et prendre certaines décisions, il autorise à réaliser des projets, des rêves. Ceci dit, arriver un certain âge, la fête d’anniversaire imposée peut renvoyer l’individu à la perspective de mourir, perspective que personne ne souhaite envisager.

La fête anniversaire comporte plusieurs dimensions : elle est une fête personnelle, un prétexte pour faire la fête, un moyen de consolider le narcissisme et elle vient remplacer les rites de passages qui diminuent avec le temps (baptême, diplômes…).

La fête d’anniversaire permet aussi de vérifier la solidité des liens affectifs et offre des bénéfices psychologiques à l’individu qui le fête.

Fêter son âge aiderait même à mieux vieillir ! Cela aide à mieux accepter son âge lorsqu’on rapproche de son âge subjectif (l’âge que l’on a dans sa tête !) de son âge chronologique.

La peur des cadeaux est la capitellophobie.

La peur des surprises est l’hédonophobie.

La peur de la nouveauté est la caïnophobie.

L’individu souffrant de cette phobie redoute vraiment les cadeaux qui pourtant lui font plaisir. Les périodes telles que Noël ou les anniversaires sont pénibles pour lui.

Araignée

La peur des araignées est l’arachnophobie, c’est l’une des phobies les plus fréquentes (40% de la population serait arachnophobe).C’est une phobie qui apparait vers l’âge de 7 ans et qui est généralement transmise par la famille (même si cela n’a pas a été définitivement prouvé).Certains chercheurs estiment que cette peur serait inscrite dans nos gênes. Nos ancêtres savaient qu’il ne fallait pas s’en approcher car leur morsure pouvait tuer un être humain.Ils ont effectué des recherches en exposant à des bébés de six mois des images de fleur et d’araignée, de la même taille et de la même couleur.En mesurant leur écart pupillaire, ils ont constaté que les pupilles étaient largement plus élargies à la vue des images d’araignées ! 

Argent

La peur de l’argent est la chrométophobie, On parle d’une peur de l’argent où il semble sale auprès de ces individus, plein de bactéries et donc génèrerait des maladies, mais également d’une peur d’en manquer.

L’argent peut être inconsciemment rejeté, amenant la personne à perdre son argent ou à ne pas le gagner. Certaines perdent constamment leurs billets ou peuvent investir dans des choses inutiles. Généralement, des expériences douloureuses sont à l’origine de cette peur.

Certains au contraire vont l’accumuler, par peur de manquer. Cette anxiété financière est souvent liée à une faible estime de soi.

Travailler sur cette peur implique un travail sur son estime personnelle. Les épargnes tentent de combler un sentiment de vide, qui ne diminue malheureusement pas.

Ascenseur

La peur des ascenseurs est l’ascensumophobie. L’émotion ressentie est de nature claustrophobique mais pas que. L’individu peut avoir peur que les câbles se cassent, que les portes se referment sur lui et le broient, qu’il reste enfermé et meure par manque d’oxygène…

Cette peur se lie parfois à d’autres phobies telles que la peur des espaces clos, de la foule et du vide.

L’individu qui a peur des ascenseurs peut arriver à se contrôler si l’ascenseur n’est pas trop petit, pas trop rempli, pas trop ancien et ne fait pas de bruit bizarre.

Automate

La peur des automates est l'automatonophobie.

Il est clair qu’aujourd’hui, de nombreuses histoires sont créés autour de poupées perverses, de marionnettes qui nous menacent (il suffit de regarder Chucky ou Annabelle…).
Le sentiment de malaise que l’on peut ressentir face à elles et donc justifié. Mais lorsque cet inconfort se transforme en terreur ou anxiété, on parle de phobie.

Cette phobie est plus fréquente chez les enfants et adolescents et est souvent liée à un film d’horreur qui a laissé une empreinte chez l’individu.
Leur image inanimée mais à apparence humaine a un caractère dérangeant, et donc dangereux pour le cerveau.

Cette crainte peut également être liée à nos attentes innées envers le comportement humain : nous nous méfions des individus qui regardent fixement, restent silencieux

Ils font également penser à des cadavres du fait qu’ils ne bougent pas et restent immobiles, semblables aux humains, mais qui n’en sont pas… Ils peuvent alors rappeler la perte d’un proche ou l’idée que quelque chose de menaçant est tapi pas très loin…

B

Bisou

La peur des baisers est la philematophobie.

Le baiser nécessite un contact intime qui peut susciter la crainte de ne pas être à la hauteur, ou alors une crainte de transmission de maladies. En effet, plus de 80 millions de bactéries sont échangées lors d’un baiser ! L’individu phobique peut donc craindre d’attraper une maladie telle que la mononucléose, que l’on surnomme la maladie du baiser.

Mais cette phobie peut provenir d’un trauma durant l’enfance, tel qu’un abus sexuel.

Cette crainte peut être liée à d’autres peurs. Telle que celle de l’abandon par exemple. Le baiser peut être associé à la notion d’engagement, de ce fait, l’individu va éviter de donner ou de recevoir des baisers, par peur d’être abandonné. Dans ce type de situation, on peut observer un manque d’estime de soi.

Elle peut également être liée à la peur d’être touché. Prenons l’exemple du french kiss. C’est un baiser langoureux, mais qui peut paraitre intrusif. Il nécessite d’être en confiance avec son ou sa partenaire. Ce type de baiser pouvant être considéré comme très intime, il est plus confortable à pratiquer en toute intimité, voire pas du tout pour l’individu phobique.

D’autres peuvent souffrir d’une aversion pour les odeurs de la bouche. On ne parle pas ici que de mauvaise haleine mais de tout type d’odeur, qui provoque alors un intense dégout. Il n’est donc même pas envisageable de penser ici à un baiser…

Il existe un record du plus long baiser du monde ! C’est un couple de thaïlandais qui le détient, ils se sont embrassés sans interruption pendant 58 heures, 35 minutes et 58 secondes.

 

Revenons au fameux french kiss ! On brulerait près de 6.4 calories par minute lors de ce langoureux baiser ! Il ferait travailler au moins 34 muscles faciaux en même temps, dont le muscle orbiculaire de la bouche que l’on nomme également le muscle du baiser.

 

A l’inverse de la phobie, l’envie d’embrasser à tout prix se nomme la basorexie.

 

Les lèvres sont 100 fois plus sensibles que le bout des doigts.

 

Bouton

La peur des boutons est la dartrophobie

L’individu associe la présence de bouton à une maladie grave, à l’introduction d’insecte sous la peau et sera pris de panique et d’une forte angoisse à l’idée de la multiplication de ces boutons.

La question du regard des autres est présente également, du fait de la part disgracieuse d’avoir des boutons.

L’individu aura tendance à se gratter régulièrement et tentera de dissimuler ses boutons, ce qui n’arrangera rien à sa phobie Car le fait de se gratter aggravera les réactions cutanées et les produits utilisés pour les dissimuler ne seront pas forcément les meilleurs.

C

Célibat

La peur du célibat est l'anuptaphobie. Cette phobie est liée à la peur de la solitude et de l’abandon, voire même la peur de mourir seul.

Lorsque l’individu est célibataire, il voudra trouver un partenaire le plus rapidement possible. Plus sa peur d’être célibataire sera grande, plus ses critères de sélections diminueront par rapport à ce qu’il veut réellement : le plus important est d’être en couple, la qualité ne compte que peu.

En couple, l’individu ressent une anxiété liée à une possible séparation. Il mettra alors en place tout ce qu’il faut pour maintenir ou créer une relation intime. Vous connaissez certainement l’expression : « Mieux vaut être seul que mal accompagné » ? Pour lui, c’est l’inverse, il vaut mieux être mal accompagné que seul !

Mais d’où provient cette phobie ? Elle a plusieurs origines.

Elle peut provenir des pressions sociales, biologiques et psychologiques. Tout être humain souhaite établir des connexions avec autrui, et c’est totalement naturel. Mais pour une personne seule, cette pression peut s’amplifier et fonder sa peur d’être célibataire à jamais. Il faut noter que la société ne nous aide pas non plus… Il est mal vu d’être célibataire ! Si l’anuptophobe est entouré de personne en couple, il peut ressentir d’autant plus cette pression.

L’anuptaphobie peut également provenir du système d’attachement de l’individu. Je vous en ai longuement parlé dans le dossier sur l'attachement, le système d’attachement se construit tout au long de notre vie et par le biais des expériences que nous vivons. L’anuptophobe peut développer, une fois adulte, un besoin d’attachement excessif vis-à-vis des autres suite aux expériences qu’il aura vécu durant son enfance, adolescence et sa vie de jeune adulte. S’il a vécu une séparation traumatisante par exemple, ou le divorce de ses parents, il peut développer une crainte de se retrouver seul.

L’anuptophobe manque généralement de confiance en lui. Il se sent en inadéquation par rapport à la société, en manque permanent de contact. Dès qu’un contact se fait, il va analyser pendant des heures cette rencontre. Lorsqu’il est en couple, il va planifier les étapes de ce qu’il qualifie de parfaite sa vie de couple idéale. 

Si vous êtes anuptophobe, la thérapie pourra vous accompagner dans la déconstruction de votre peur irrationnelle du célibat. Elle vous aidera à vous détacher du fait d’avoir un besoin permanent d’autrui pour vous sentir en sécurité et vous accompagnera vers plus d’autonomie.

Chat

La peur des chats est l’ailurophobie.

Cette peur touche les individus qui peuvent se sentir dans un état d’insécurité et peut provenir d’un évènement passé traumatisant avec un chat tel qu’une griffure ou une morsure…, d’une histoire familiale qui ferait éviter les chats à tout prix ou d’une superstition, où les chats noirs porteraient malheur…

L’individu les évite donc absolument et s’ils doivent aller chez des amis ou de la famille, ils doivent savoir impérativement s’ils possèdent un chat ou non. Les individus phobiques ont même développé un « radar à chats » ! Ils arrivent à détecter la présence de chats sans même les voir.

Le chat est un animal plutôt indépendant, qui n’obéit que très peu à ses maitres. Ses caractéristiques, tel que son aspect de félin, ses yeux fixes qui peuvent même voir dans la nuit, ses griffes, font de lui un animal qui peut être craint.

En Psychanalyse, un lien a été établi entre la peur du chat et la peur du sexe féminin (je vous laisse deviner comment on l’appelle en langage peu soutenu…).

Chien

La peur des chiens est la cynophobie et elle concerne toutes les races de chiens, à la simple vue de celui-ci ou au son de son aboiement, l’individu est traversé par une angoisse incontrôlable. La peur sous-jacente est souvent l’attaque du chien et sa morsure.

Comme la majorité des phobies, celle-ci provient d’une agression faite par un chien durant l’enfance, que vous ayez été victime ou témoin. Elle peut également provenir de l’environnement familial : un des membres du couple parental pouvait avoir peur des chiens et le faire ressentir à son entourage.

Le chien est pourtant décrit comme le meilleur ami de l’homme ! Mais certains films le voient différemment… Avez-vous vu « Dressé pour tuer » ?

Etant un animal de compagnie répandu, il arrive que l’on entende qu’un chien a attaqué une personne… C’est rare, mais cela arrive, et cela maintient cette crainte de l’animal.

La familiarisation avec le chien peut vous aider à progressivement, atténuer votre peur. Vous pouvez le faire, aidé d’un proche ou d’un éducateur canin.

Avec la thérapie cognitivo-comportementale, vous serez exposé graduellement au chien. D’abord avec une photo, un film, une peluche et enfin un vrai… Jusqu’à ce que vous puissiez l’approcher.

Mais les chiens aussi ont des phobies ! Dans certaines situations, ils peuvent ressentir un stress intense qui est extrêmement difficile à dissiper.

Pour les chiens de chasse par exemple, certains peuvent présenter un état phobique rien qu’à la simple vue de leur maitre s’habillant pour la chasse.

Ils peuvent avoir peur de l’orage également et commencent à angoisser dès les premiers signes tels que du vent, de la pluie…

Les chiens peuvent également souffrir d’une peur de l’abandon, ils suivront alors sans cesse leur maitre.

La crainte d’être battu peut conduire au comportement inverse.

Clown

La peur des clowns est la coulrophobie. C’est une phobie assez fréquente que nombreux enfants ressentent, mais pas que.

En plus, nous n’avons pas été aidé… A l’origine, ces personnages étaient censés être festif, drôle, amusant, mais l’industrie cinématographique les a transformés en personnage angoissant, et parfois même psychopathes !

Cette phobie peut alors provenir à la suite de la vision d’un clown (dans un film ou au cirque), la transmission par un parent qui en avait peur ou comme cité plus haut, à l’association du clown avec un personnage psychopathe. De plus, lorsqu’on ne parvient pas à lire le visage d’une personne, on la perçoit alors comme une menace. Il a également des comportements imprévisibles, qui n’aident en rien notre méfiance à son égard !

Colère

La peur de se mettre en colère en public est l’angrophobie. L’individu pense que sa colère sera le premier pas vers sa folie. Il maitrise alors énormément ses émotions et sa crainte provient du lâcher-prise qui pourrait se produire.

L’individu angrophobe est frustré de ne pas pouvoir exprimer ses émotions mais a également honte de cette crainte, n’en parlant donc pas de peur d’être pris pour un fou.

N’arrivant pas à exprimer son opposition face aux autres, il peut avoir le sentiment de ne pas être respecté.

L’individu qui souffre de cette phobie craint de commettre un acte dangereux envers lui-même ou les autres. En réprimant ses émotions, les émotions s’accumulent et peuvent exploser ! L’individu angrophobe est donc souvent reclus, isolé.

Cette phobie est souvent liée à un évènement traumatique (violence intrafamiliale, punition lors d’une colère…).

La thérapie vous permettra d’apprendre à maitriser vos émotions et à découvrir comment les exprimer de la meilleure façon qui soit.

D

Déféquer

La peur de déféquer et des matières fécales est l’apopathophobie. Elle représente la peur de la diarrhée, mais aussi à tout ce qui touche les selles (leur forme, leur couleur etc…).

L’individu a donc du mal à satisfaire ses besoins notamment si d’autres personnes l’ont vu se diriger vers les toilettes. Il pense au fond de lui que les autres vont le trouver répugnant.

Cette phobie peut aller jusqu’à provoquer des dysfonctionnements au niveau de l’appareil digestif (constipation, diarrhées) du fait de trop se retenir. L’individu peut également se forcer à déféquer avant de sortir de chez lui, par la prise de laxatif, et cette habitude peut entrainer une irritation du colon qui peut devenir dangereuse à long terme.

L’origine de cette phobie peut provenir d’une obligation à la propreté survenue trop tôt durant la petite enfance. Des liens avec la défécation, la punition et le stress peuvent vite venir raviver de vieilles blessures. L’individu a peut-être connu également des situations d’humiliations car il avait fait sur lui à la maison ou en classe.

Pour cette phobie, la thérapie est recommandée afin de faire les liens avec les peurs de l’enfance, les traumatismes pour dénouer ce qui a pu occasionner cette phobie.

La peur des excréments peut se nommer également scatophobie ou coprophobie.

La peur de douleurs au moment de déféquer est la défécalesiphobie.

La colopathie est la faculté d’un individu à influer sur son transit en fonction de son état émotionnel ou moral.

Dentiste

La peur du dentiste est appelée la dentophobie ou la stomatophobie.

Cette phobie peut être considérée comme une compilation de diverses phobies : la peur de la douleur, des seringues, du sang, de l’odeur du cabinet dentaire, du gout des produits, des bruits, la peur de vomir.

L’individu a tous ses sens stimulés lors d’une visite chez le dentiste et cela multiplie donc l’appréhension.

Les causes sont diverses : traumatiques, lors d’un rendez-vous chez un dentiste maladroit (ou sadique !), une famille anxieuse sur ce sujet-là…

C’est une phobie fréquente qui conduit à l’évitement, pouvant même mener à des crises de panique et par conséquent, une détérioration de la santé dentaire : en effet, l’individu phobique va éviter de consulter ou va sans cesse reporter ses rendez-vous.

Dans les cas avancés, cette phobie peut avoir des conséquences sur la vie sociale et affective car l’individu va éviter de rire, de sourire, de parler…

Diarrhée

La peur d’avoir la diarrhée est la laxophobie.

C’est une peur assez fréquente, où l’individu appréhende vraiment toute situation où il n’aurait pas le temps de se rendre aux toilettes à temps.

Ce sont les femmes qui sont le plus touchées par cette crainte, et elle se manifeste en dehors du domicile, lorsque l’individu ne sait pas s’il aura des toilettes à proximité.

Les déplacements sont alors très réfléchis, de façon anxieuse, quitte à ne pas sortir du tout de chez soi. 

 

Cette phobie peut être due à un épisode traumatisant durant l’enfance ou à une personnalité plutôt anxieuse et phobique.

Cette crainte peut être véritablement handicapante pour l’individu car elle déclenche un cercle vicieux où l’intestin sera irrité et déclenchera des douleurs du transit qui aggraveront alors la phobie.

Pour éviter la diarrhée, l’individu met en place des rituels. Il peut aller aux toilettes pour se vider ou vérifier qu’il est propre. Il peut changer son alimentation afin d’éviter les accidents et également avoir des sous-vêtements de rechange avec lui, au cas où. Il est également capable de se retenir d’aller aux toilettes pendant plusieurs jours lorsqu’il n’est pas chez lui.

Ce risque de diarrhées psychomotrices n’est pas imaginaire. Durant la guerre 14-18, sous l’effet de la peur, au moment de sortir de leur tranchée, les soldats pouvaient présenter un phénomène de ce type que l’on appelait la « diarrhée du jeune conscrit ».

Douleur

La peur de la douleur est l’algophobie, ou agliophobie.

Cette peur entraine une attitude d’évitement face à toute les situations susceptibles de provoquer une douleur. Cela peut devenir très compliqué, car nous sommes à même de nous faire mal très régulièrement (se cogner, se pincer, tomber…). Cela peut paraitre minime, mais pour l’algophobe, ces douleurs peuvent provoquer des réactions de paniques.

Cette angoisse a donc un impact sur la qualité de vie de l’individu car il va s’isoler du monde afin de ne pas souffrir.

Cette phobie peut provenir d’une situation où l’individu a connu une douleur vive et ne souhaite plus la revivre, à tout prix. Elle est fréquente chez les personnes âgées, lorsqu’elles réalisent que leur entourage souffre de diverses pathologies et douleurs. Par anticipation, elles ont alors peur de vivre ces pathologies ou de subir ces mêmes douleurs.

La thérapie pourra aider l’individu à dépasser sa phobie. Nous découvrons dans un premier temps l’origine de la peur, les antécédents et petit à petit, nous travaillons sur la douleur. Toute douleur n’est pas insupportable, et la majorité des douleurs sont atténuables ou ont un traitement pour être soulagée. Nous travaillons également sur les pensées, où l’on tentera de transformer les pensées négatives en pensées positives.

E

Eau

La peur de l'eau est l'aquaphobie

L’individu craint l’eau elle-même (piscine, bassin, mer…), mais peut aussi avoir peur de se noyer (et mourir), de plonger, de tomber dans l’eau, de recevoir de l’eau dans les orifices (yeux, oreilles…) ou d’avoir la tête sous l’eau.


1/10 personnes serait atteinte d’aquaphobie.


Cette peur a pu être transmise par les parents ou dû à une expérience traumatisante durant l’enfance (chute ou noyade). La crainte peut être également dû à une allergie au chlore par exemple ou à un évènement angoissant qui s’est produit proche d’un point d’eau.

Fréquemment, cette peur provient de l’enfance, lorsque l’enfant ne sait pas encore nager (donc le sentiment d’insécurité et de perte de contrôle sont accentués), il a pu être poussé dans une piscine ou on lui a maintenu la tête sous l’eau « pour rigoler », mais ces évènements anodins, et fréquents malheureusement, lors de la jeunesse peuvent laisser des traces indélébiles une fois adulte...

Ecole

La peur d’aller à l’école est la didaskaléinophobie et concernerait 3 à 5% des enfants en âge d’aller à l’école.

Cette phobie scolaire se manifeste tout d’abord par de l’anxiété, des insomnies, des nausées… Son diagnostic peut donc mettre du temps à être établi car les symptômes peuvent laisser penser à toute autre affection. Les absences en cours sont nombreuses et peuvent aboutir à une déscolarisation : l’idée de retourner à l’école est insupportable.

Cette phobie peut provenir dans un premier temps d’une anxiété de séparation : l’enfant a peur d’être séparé de ses parents. Mais elle peut provenir de nombreux autre type de stress causés par un déménagement, le divorce des parents, des difficultés d’apprentissage, de l’intimidation à l’école

Si la crainte n’est pas prise au sérieux, les conséquences peuvent être profonde : protestation très marquée de l’enfant, maladie physique due au stress ou simulée pour ne pas avoir à se rendre à l’école, comportement troublé en classe, fugue

Il est très important de prendre en compte les craintes de l’enfant et de l’accompagner afin qu’il puisse s’exprimer sur ce qui l’inquiète. Aidé de ses parents, du personnel enseignant et/ou d’un thérapeute, l’enfant devra être entouré afin de l’amener à se sentir plus à l’aise dans cette situation.

Engagement

La peur des responsabilités est l’hypégiaphobie.

La notion d’engagement déclenche un reflexe de fuite chez l’individu pour éviter de souffrir. Cet évitement vient d’une peur de l’échec, du jugement sur ses performances et du regard d’autrui. 

Cette phobie peut être rapprochée de celle des signatures, qui est l’autographophobie. Lorsque l’on signe un document, on est dans l’action. Et lorsque l’on agit, on a peur de ne pas pouvoir revenir en arrière, d’être mis en cage. Lorsqu’une décision doit être prise, l’individu a l’impression de se couper de toutes les autres possibilités qu’il pourrait choisir.

La peur de s’engager chez les hommes, la difficulté à aimer est appelée le syndrome de Peter Pan.

Espace clos 

La peur des espaces restreint est la claustrophobie. Cela peut concerner les petites pièces, celles privées de fenêtres, les ascenseurs, les placards, les scanners de l’hôpital...

Cette phobie se caractérise par la peur d’étouffer ou d’être piétiné dans un endroit où l’on retrouve beaucoup de monde dans peu d’espace.

Le claustrophobe craint d’être entravé dans ses mouvements et supporte mal que les portes soient fermées, que les fenêtres ne s’ouvrent pas…

Cette phobie se rapproche d’un caractère instinctif, comme chez un animal qui se retrouverait capturé, immobilisé.

La claustrophobie, accompagnée de sa sensation d’enfermement peut se retrouver également dans des situations sociales : une oppression au travail empêchant l’individu d’y retourner ou même de s’approcher du lieu de travail, une relation conflictuelle familiale empêchant l’individu de retourner chez lui…

Une expérience d’enfermement ou un traumatisme durant l’enfance peuvent en être la cause.

La peur d’être enfermé est la cleithrophobie. L’individu va éviter les endroits et situations où il se sentirait menacé d’enfermement. Il vérifie plusieurs fois si les portes sont laissées ouverte ou non.

F

Foule

L’agoraphobie est une peur irrationnelle des lieux publics et des foules de masse. C’est une des phobies les plus répandues, des plus handicapantes mais également la plus difficile à prendre en charge.L’une des caractéristiques principales est la peur démesurée de s’éloigner d’un lieu familier et de déclencher un malaise dans un lieu public.C’est aussi la peur d’être dans un endroit où il serait difficile de s’échapper ou d’être secouru.On peut noter que c’est une phobie dans laquelle l’individu pense ne pas pouvoir trouver de l’aide ou de la sécurité à l’endroit où il se trouve.L’agoraphobie a été expliquée par le regret du monde de l’enfance, parce que ses victimes se sentent mal à l’aise dans celui des adultes.Cette phobie peut se déclencher à la suite de certains évènements, tel qu’un stress traumatique (accident de la route, attentats…), une suite d’évènements éprouvants touchant sa vie personnelle ou professionnelle (maladie, décès, perte d’emploi, divorce…), une peur intense (agression, accident…).

H

Hauteur

La peur de la hauteur est l’acrophobie. L’individu va éviter alors toutes les situations où ses pieds seront susceptibles d’être en l’air (parachute, ski, monument en hauteur, monter sur une échelle).

Si la phobie est très développée, l’individu peut avoir des sensations permanentes de déséquilibre.

Généralement, cette phobie provient d’un traumatisme ancien (un risque de chute par exemple durant l’enfance).

La peur de l’altitude est l’altophobie. Cette crainte peut être fondée car, si l’on montre trop vite, dû à la raréfaction d’oxygène, certains cerveaux peuvent être mal ventilés et cela peut causer des effets néfastes.

Peur de la montagne, des lieux en pentes : orophobie

Peur de grimper haut : catapédaphobie

Peur du vide : bathmophobie, kénophobie

Peur des précipices : crémnophobie

Peur de franchir des ponts : géphyrophobie

M

Maladie

La peur des maladies est la nosophobie.

L’individu sait qu’il est en bonne santé mais a peur de tomber malade. Il craint les bactéries, germes, et donc le contact avec autrui. Il évite les lieux tels que la piscine, les toilettes publiques, les transports en commun, les hôpitaux etc...

Le nosophobe craint toute maladie pouvant entrainer la mort et peut donc également souffrir de thanatophobie (peur de la mort).

L’individu va à tout prix se protéger de la maladie et va donc mettre en place des mesures d’hygiène immense et prendre des traitements préventifs.

C’est une phobie à ne pas confondre avec l’hypocondrie qui se manifeste lorsque l’individu présente des symptômes et imagine alors le pire. Ici, l’individu n’est pas malade, il le sait mais est obsédé par son besoin de rester en bonne santé.

Cette phobie pourrait provenir d’un trouble dans la relation que l’individu à avec son propre corps et avec les autres. Elle concerne aussi des personnes qui ont vécu un traumatisme durant l’enfant ou ayant perdu un proche à la suite d’une maladie. On la retrouve également chez les étudiants en médecine (elle est d’ailleurs appelée « maladie de l’étudiant en médecine ») car ils sont dans un milieu propice à la contamination.

Mort

La peur de la mort est la thanatophobie. Elle se traduit par une angoisse démesurée à l’idée de la mort d’un proche ou de sa propre mort.

Cette phobie empêche l’individu de faire certaines activités quotidiennes, il fuit tout ce qui pourrait le mettre en danger, ce qui amène parfois à l’isolement social. L’individu ne pourra pas se projeter dans le futur, il angoisse de ne pas pouvoir tout contrôler et ne pense qu’à la mort et à ce qui se passe ensuite.

La thanatophobie peut provenir d’un évènement traumatisant (vue d’un cadavre, décès d’un proche) ou être transmise par les parents.

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